Salut !
Je m’attaque cette semaine à une vitole un peu particulière, puisqu’il s’agit d’un très beau figurado format double robusto (un peu plus épais qu’un robusto donc) : le Gurkha Reserve Cellar 15 Solara.
Ça c’est du nom !
Avant de commencer, voici les infos techniques.
Gurkha Cellar Reserve 15 Solara
Module | Perfecto |
Longueur | 5 pouces |
Diamètre | 58 |
Cape | Rép. Dominicaine (Criollo) |
Sous-cape | Rép. Dominicaine (Olor) |
Tripe | Rép. Dominicaine |
Couleur | Colorado Maduro |
C’est un magnifique perfecto, puro dominicain sous cellophane qui nous accueille avec une cape colorado maduro du plus bel effet.
C’est un module qu’on ne voit pas très souvent, et il est très beau, bien dodu, avec sa petite queue en tire-bouchon !
Le tabac de la cape a été vieilli pendant 15 ans : il s’agit d’un Criollo de 1998, un pied qu’il est d’usage de laisser vieillir assez longtemps.
La bague est oversized, imposante, et je dois dire qu’elle fait assez bien son effet : la vitole fait clairement premium. Son format atypique et son aspect très élégant donnent vraiment envie !
Coupe & dégustation à cru
Tout d’abord, comme il s’agit d’un perfecto bien dodu, je coupe juste au dessus de la petite queue en tire-bouchon.
À cru, le tirage est très (trop ?) facile, et renvoie un excellent goût de tabac vielli, de la terre, du poivre et de la muscade.
J’ai déjà un petit doute, qui va se confirmer, sur ce tirage extrêmement facile, qui me déplaît un peu.
Désolé pour les photos, la gestion de la lumière laisse un peu à désirer :/

Oui, c’est bien un Petit Edmundo en arrière-plan 😉
Premiers tiers : démarrage en fanfare
J’allume à l’allumette, et c’est parti !
Comme c’est un perfecto, il n’y a pas beaucoup de surface à couvrir, mais il faut surtout faire bien attention d’allumer uniformément !
Dès l’allumage, c’est un véritable festival de fumée ! La vitole donne plus de fumée que les feux de forêts californiens estivaux.
Blague de mauvais goût à part, la fumée est importante, mais pas très épaisse.
Premières bouffées
Et voilà, je le savais : le tirage est beaucoup, mais alors beaucoup trop facile à mon goût. J’ai l’impression de prendre de l’air à travers une paille.
En plus de ça, la fumée n’est pas grasse du tout, ce qui n’est pas très rassasiant.
Au niveau du goût, par contre, ça fonctionne très bien : le tabac vieilli est excellent, et le bois domine des arômes de poivre vert et noir.
S’il n’y avait pas ce tirage étrange, ce serait beaucoup plus satisfaisant. C’est un peu une question de préférence, mais j’avoue qu’un peu de résistance ne ferait pas de mal. J’ai lu sur le net quelques reviews qui mentionnaient un tirage un peu serré, alors ce sont peut-être mes vitoles ?
Le premiers tiers est assez linéaire, et la puissance est relativement contenue : il s’agit d’un cigare à l’intensité moyenne pas de doute.
De la muscade vient rejoindre la fin de ce premier tiers équilibré dominé par le bois et le poivre sur fond de très bon tabac vieilli. Quelques notes torréfiées se joignent de temps en temps à l’ensemble.
Je précise que j’ai déjà dû rallumer une fois ce perfecto … allons-bon !
Deuxième tiers : un divin équilibré
Lors du premier tiers, j’espérais 2 choses :
- Que le tirage se durcisse un peu
- Que le cigare se révèle plus puissant.
Malheureusement, mes espoirs ne se sont pas matérialisés.
Le tirage est toujours aussi lâche, ce qui ne me plaît pas trop. Et la puissance n’augmente pas – il faut se faire à l’idée que c’est un cigare plutôt léger.
Le début du deuxième tiers est dominé par le poivre, la muscade et le bois, toujours présent, et je trouve que le cigare manque un peu de corps.
J’ai le sentiment que la palette aromatique serait un peu mieux servie par une puissance plus soutenue, mais c’est sûrement parce que je préfère les cigares avec plus de corps 🙂
Dans ce deuxième tiers le cigare change un peu et propose vers la fin des notes terreuses, et quelques pointes de réglisse, fugitives toutefois.
La muscade est partie mais le bois et les poivres vert & noir sont toujours là.
La fumée, elle aussi, est très présente, tout comme le tirage trop facile !
Troisième tiers : un peu surprenant
J’ai bien entendu dû retirer cette imposante bague lors du deuxième tiers, et le troisième tiers débute sur des notes terreuses avec quelques pointes torréfiées.
Il faut dire que le cigare est assez changeant : on est passés du bois + poivre à la terre en début de troisième tiers, tandis que le poivre s’efface, en retrait.
Et c’est pas fini !

Joli, ce perfecto, non ?
Tu me croiras ou pas, mais ce dernier tiers est le plus surprenant : je retrouve des saveurs beaucoup plus végétales. On est sur de l’herbe sèche et quelques notes assez fraîches, que je reconnais presque comme de la menthe.
Je dois dire que je ne suis pas un grand fan des cigares végétaux, qui me laissent un arrière-goût très désagréable (encore une fois, c’est personnel, si t’avais pas remarqué :))
Le cigare se termine tranquillement sur cette palette un peu plus végétal, qui vient un peu déséquilibrer l’ensemble.
Je laisse donc s’éteindre cette vitole atypique tant par son format que par sa palette aromatique changeante et protéiforme.
Qui est Gurkha ?
Avant de se quitter, un petit mot sur Gurkha, une marque que je ne connaissais pas avant cette vitole.
Gurkha est une marque produisant des cigares en République Dominicaine et au Honduras, souvent appelée la « Rolls Royce » des cigares.
C’est une marque définitivement premium qui dispose de beaucoup de gammes différentes, qui ne voient malheureusement pas toutes le vieux continent.
En France, on trouve la gamme Cellar Reserve 15, composée de 3 vitoles :
- Koi – 4×58
- Solara – 5×58
- Hedonism – 6×58
Ainsi que le Gurkha Ghost Asura, avec une tripe Nicaragua/République dominicaine.
La marque fait un réel effort sur le packaging et l’univers qui entoure ses cigares, ce qui est très agréable et assez rafraîchissant, même si c’est « à l’américaine ».
Bonjour: Je viens de fumer ce Gurkha et mes impressions rejoignent les tiennes, sauf sur le tirage qui etait satisfaisant en tout cas nettement mieux que la majorités des Cubains. Au niveau aromatique il a tout de meme fallu attendre la fin pour qqe chose de plus soutenu, épicé et végétal, suprenant, on passe du vide a quelque chose d’assez epais d’un coup.. A noter aussi, la bague fortement collée a la cape: petit décollage de la cape lors de l operation… rien de grave mais bon… Olivier