Disclaimer : La note n’est pas définitive. Je n’ai pu fumer qu’une seule vitole pour ce test, et je le mettrai à jour quand j’aurai renouvelé l’expérience !
À tous les haters qui diront que j’avais qu’à pas publier et que ça suffit pas pour se faire un avis : je sais bien, c’est un parti-pris. J’espère montrer à tout le monde que ce genre d’expérience arrive, et j’espère que la mise à jour permettra de s’en rendre compte.
Le Partagas Presidentes est un figurado assez long et très appétissant.
Le cigare s’ouvre avec une puissance moyenne sur un fond de bois agrémenté de notes torréfiées, qui sont parfois accompagnées de notes florales plus légères.
La vitole est très linéaire et assez classique, ce qui la rend malheureusement plutôt ennuyeuse. Au troisième tiers, le cigare a vraiment tourné, et je n’ai même pas eu envie de finir la dégustation !
Une vraie déception !
Bon, j’essaie de me tenir au rythme d’au moins une review par semaine, histoire de te donner de quoi te mettre sous la dent.
La semaine dernière, j’ai pas été gentil avec toi parce que j’ai même pas écouté les votes (si si, t’sais, le truc qui est dans la colonne de droite là). Mais je me repents cette semaine en écoutant les lecteurs.
Et c’est le Partagas Presidentes qui est arrivé en tête de liste avec 30% des votes, juste devant le H. Upmann Añejados, qui restera donc à vieillir un peu plus ! 😉
Cette semaine, ma chère et tendre a (enfin !) accepté de voir la trilogie du Parrain, une de mes séries de films préférées (nan, suis pas fan de Star Wars).
Donc après avoir regardé le 1 tranquille le weekend dernier, j’me suis dit qu’en voyant le 2, j’avais une bonne occasion de fumer un petit havane.
Me voilà donc parti, vidéo-projecteur (!) allumé, coupe-cigare dans la main et Presidentes sur le repose-cigare.
Tu le sais déjà, j’suis aussi bon à faire des photos qu’une tarte aux quetsches avariée.
Alors en plus si j’les prends dans le noir, c’est pas fameux. ‘Faudra m’excuser sur ce coup là ! Désolé !
Partagas Presidentes
Le Partagas Presidentes est un figurado assez long, très joli. Mais avant de vous en parler, les infos !
Module | Tacos |
Longueur | 157 mm |
Diamètre | 47 |
Cape | Cuba |
Sous-cape | Cuba |
Tripe | Cuba |
Couleur | (Colorado) Maduro |
Il s’agit donc d’un perfecto assez long (15 cm) à la cape Colorado-Maduro, assez fin, très joli est d’apparence extérieure remarquable. La cape est fine, grasse et finement nervurée, donc ça donne envie.
Couper ce genre de module c’est toujours un peu galère : la coiffe (la partie qu’on retire) est assez petite et c’est chaud d’en enlever la bonne quantité. Si t’en enlèves trop, la cape va se barrer, si t’en enlèves pas assez, tu pourras pas tirer dessus.
L’astuce, c’est de couper en biais au lieu de couper droit. Comme ça la surface de tirage sera un peu plus grande, ce qui donnera un tirage plus facile.
Bon, on coupe avec le Colibri Cut, sur lequel tu connais déjà mon avis. Si tu le connais pas, tu peux aller le lire ici. Et là il fait encore un pire job que d’habitude : en essayant de couper en biais il me laisse carrément un bout de la coiffe attaché à la cape … naméoh !
À cru, pas de trop grande complexité, du bois (chêne) et du cuir, un fond d’épices mais rien de plus. J’allume à l’allumette, et c’est parti !
Premiers tiers : une bonne entrée en matière !
Les premières bouffées sont très bonnes : le bois (toujours le chêne), la terre et le cuir se mêlent pour donner un bouquet vraiment cool.
Le tirage est correct sans être extraordinaire, ce qui est normal avec un figurado, surtout que la coiffe était petite et que j’ai pas encore osé trop couper.
La puissance, moyenne à forte, est soutenue par un fond assez classique mais très agréable, agrémenté de notes torréfiées et surmonté de petites notes légères, presque florales.
Malheureusement, la cendre ne tient pas très bien – après tout, les figurados sont difficiles à rouler.
Le volume de fumée est bon – ce n’est pas une cheminée non plus – mais je trouve la fumée un peu légère à mon goût.
Au milieu du premier tiers, c’est le bois et le torréfié qui dominent dans un ensemble assez agréable mais plutôt linéaire.
Deuxième tiers : trop linéaire
Au début du deuxième tiers, la linéarité ne fait aucun doute.
Même si quelques notes de paille/herbe sèche, fugaces toutefois, viennent changer un peu la donne, je m’ennuie un peu : ce n’est pas transcendant.
Milieu de deuxième tiers, le chêne fait son retour avec une puissance un peu augmentée et une combustion plus lente. Les notes torréfiées se retirent au profit de notes plus végétales que je n’apprécie pas trop.
Au vu des premières bouffées, qui montraient un très bon départ, l’ensemble est clairement mitigé.
J’ai recoupé dans le deuxième tiers car le tirage se faisait un peu difficile, ce qui a arrangé un peu les choses.
Troisième tiers : la bérézina
Ouais, t’as bien compris, j’ai même pas fumé jusqu’au bout.
À la fin de ce deuxième tiers bien linéaire et très décevant, le cigare prend une tournure encore plus décevante.
Si le début du tiers est correct, même un bon dégazage n’enlèvera pas l’horrible goût qui prend place avant même que j’enlève la bague.
Rien à faire, il chauffe trop, il est dégueulasse, et j’arrête de fumer avant même d’enlever la bague ! Dommage !
Conclusion
Les avis sur le Partagas Presidentes sont partagés.
3 bagues au Havanoscope 2017, qui dénote son manque de complexité.
D’autres reviews sur le net sont élogieuses (surtout nos copains d’outre-atlantique), tandis que certains sont très déçus.
Sur les forums francophones, c’est aussi très partagé.
En toute honnêteté, je n’ai malheureusement pas eu l’occasion d’en fumer un autre, ce que je vais essayer de corriger rapidement, pour voir ce qu’il en est.
Je pense que je suis tombé sur un mauvais numéro, peut-être un très mauvais. Les internautes qui mentionnent une bonne expérience fument souvent des vitoles âgées d’au moins 5 ans.
Après investigation, il venait d’une boîte de Janvier 2018, et je l’ai fumé fin Avril. Il avait donc … 3 mois. Morale de l’histoire : demande le code boîte 🙂
Je précise évidemment que je n’ai pas tiré dessus comme un shadock !
Mon avis (le vrai cette fois)
Mon avis, si je me base sur ce que j’ai fumé avant que le cigare ne tourne, c’est que c’est un cigare assez linéaire, très classique, et franchement pas très emballant.
Certes, le format change un peu, ce qui est appréciable, mais la palette aromatique est très limitée, et c’est assez loin de ce que Partagas peut faire de mieux.
À 10€60, le prix reste dans la moyenne, mais le rapport qualité/prix est assez bas.
Si tu as testé et que ton expérience est radicalement différente de la mienne, il faut absolument qu’on en parle dans les commentaires !
Salut Vince,
Incroyable que ce Presidentes ai reçu tant de suffrages! (Je t’avais prévenu sur l’encyclopédique faux rhum P1P2C, mais visiblement tu n’as pas résolu le problème de la fraude électorale! ^^)
Je suis très loin d’avoir une expérience confirmée dans le domaine de l’or brun, j’ai néanmoins fait quelques constats quI je l’espère aideront tes lecteurs et toi aussi.
Je suis assez étonné d’ailleurs car tu l’avais bien souligné dans tes premiers articles, le cigare demande du temps!
Se donner le temps de le fumer, lui donner le temps de s’épanouir, prendre le temps de la découverte.
Quand j’ai débuté, malgré le vieux Khôn que je suis avec encore quelques hormones, je voulais tout goûter! Soyons clairs, je n’aurais jamais le temps. Mais qu’importe! Découvrons! Là, très rapidement (en creusant un chouilla le sujet) tu te rends compte qu’une seule fume ne suffit pas pour se faire un avis. Comme si tu découvrais le Chinonais avec un Cravant sans avoir goûté à un Panzoult!
D’où ma première règle: Ne jamais découvrir un cigare à l’unité. Au minimum prendre par deux, perso je prends par trois. On cause puros, d’artisanat! Si le cigare est bouché, ben il t’en reste deux. S’il est splendide, chouette! Tu peux en reprendre et t’en a déjà 2 d’avance! S’il est trop jeune, tu peux garder!
« Jeune », un autre aspect du temps. Tous les cigares cubains ont sur leurs boîtes un code. 3 lettres, qui fussent une époque indiquaient la fabrique (ce n’est plus le cas aujourd’hui), et en dessous mois et année de fabrication. C’est important! On n’est pas sur du Beaujolais nouveau! Un puro cubain dois au minimum avoir un an avant de l’allumer! Certains experts seront capables de déceler la qualité avant cette minimale mise en quarantaine, ils sont rares.
Si votre civette est sympa et compétente, elle vous donnera ces informations à votre demande.
Bref!
Tous les avis sont pertinents, le tien l’est.
Faut juste pas oublier le temps! 😉
Salut P’tit Lo, et merci de ton commentaire !
J’ai décidé de garder le système avec la fraude, c’est 3 votes par IP maximum normalement. Sinon après il faudrait restreindre avec une inscription, mais je vois pas l’intérêt ! Et puis si tu reset ton IP pour voter ici, tu mérites sûrement de voter plusieurs fois 😀
Je suis d’accord qu’un seul cigare ne suffit pas, et je fais 2 ou 3 avant d’écrire, sauf dans le cas où il ne se passe pas grand-chose (voir le Paradiso Classico).
Mais justement, c’est un parti-pris d’avoir publié ça comme ça, pour faire voir ce qu’il en est, expliquer que cette situation peut arriver et qu’il ne faut pas juger un moine à sa tonsure (si si c’est ça l’expression !). Je ne pense pas l’avoir assez bien expliqué, donc je vais mettre à jour 😉
Et puisque tu en parles, je reviens justement de la civette. Plus de Presidentes pour le moment (grrr …), mais j’ai récupéré la boîte … qui est de 2018.
Du coup, j’me dit que c’est limite. Au bout du compte y’a qu’un couillon, c’est celui qui achète.
En tout cas ça montre bien qu’il faut faire ses achats avec attention, et être conscient du fait que certains cigares sont vendus en flux très tendu. Il s’agit bien sûr d’artisanat, mais il ne faut pas oublier que c’est aussi une (grosse !) industrie.
Du coup ils n’hésitent pas de temps en temps à sortir un produit inférieur, et quelque chose me dit que le Presidentes n’est pas le fer de lance de la gamme … loin s’en faut. Du coup ‘vaut mieux que ce soit ça qui trinque (non pas que la régularité soit meilleure sur le D4 🙂 )
Des bisous 😉
Salut,
Tout d’abort’je trouve ton blog super.
Ensuite je trouve ta description tout à fait exacte et je rajouterais même que beaucoup de partagas ( et cubains en général) sont dans le même cas y compris les grands comme luisitanas ou D4 par exemple avec’ beaucoup de problème de tirage et un troisième tiers très nicotineux. Cela est dû je pense au fait que Cuba ne fait pas assez vieillir ses cigares, deux ans de vieillissement et c’est réserva à partir de cinq du grand reserva au prix exorbitant. Même avec plusieurs années de garde se cigare pour moi sera juste un cigare fumable à prix « encore » correct.
Salut Sven !
Merci de ton retour et de tes encouragements ;).
Effectivement le problème de qualité aléatoire sur les D4 est connu !
Je vais mener l’enquête mais il me semble que les récoltes ont pas été super ces dernières années, ce qui expliquerait un choix des feuilles un peu plus aléatoire, et donc une qualité en dents de scie.
En plus, comme la consommation mondiale augmente le flux est de plus en plus tendu, et je pense que beaucoup de boîtes sortent un peu jeunes :/
Mais ce n’est pas un problème exclusif ni à Partagas, ni à Cuba 😉
Que conseille tu a la place du colibri cut …. avec un bon rapport qualité prix? Merci
Salut Marc !
À la place du Colibri Cut j’irais vers le Xikar Xi2 : https://www.smoking.fr/xikar-coupe-cigare-xikar-xi2-blanc-perle-p-13306.html?ref=621
Même prix, mais garanti à vie (au lieu de 2 ans sur le Colibri). Ça a l’air con mais la garantie Xikar comprend l’affûtage.
Concrètement quand tu as besoin de l’affûter, tu le fais passer par un revendeur, ils l’affûtent et ils te le renvoient (en théorie) !
Pas mal 🙂