Mis à jour en juin 2020
Ah ! Le printemps semble enfin pointer le bout de son nez.
Il était temps, parce qu’on s’est tapé un hiver un peu pourri, bien froid (et bien pluvieux), ce qui ne permet pas vraiment de fumer dans de bonnes conditions.
Bon, il faut dire que si j’avais un garage ou une pièce dédiée, ça poserait moins de problèmes, mais je n’aime vraiment pas fumer à l’intérieur sans laisser grand ouvert.
Alors quand pour la première fois les température sont remontées au-dessus des 20°C, avec du soleil, j’en ai profité pour sortir, me prendre une petite bière, et allumer un cigare.
J’ai choisi un petit module qui me faisait de l’oeil : le Trinidad Reyes.
J’en avais 2 en cave.
Malheureusement la première vitole était trop humide même après une semaine dans l’humidor, et elle n’arrêtait pas de s’éteindre, ce qui m’a un peu gâché l’expérience.
Par contre, la deuxième s’est avérée bien meilleure … et c’est ce dont on va parler maintenant. Mais avant, les infos techniques, et une brève histoire de la marque !

Je trouve la gamme de Trinidad très attirante visuellement !
Une brève histoire de la marque Trinidad
Les cigares disponibles
La gamme Trinidad compte 10 vitoles actuellement en production :
- Trinidad Coloniales (∅ 44 x 132 mm)
- Trinidad Esmeralda (sorti en 2019 – ∅ 53 x 145mm)
- Trinidad Fundadores (∅ 40 x 192 mm)
- Trinidad La Trova (Édition La Casa Del Habano – ∅ 52 x 166mm)
- Trinidad Media Luna (sorti en 2019 – ∅50 x 115mm)
- Trinidad Reyes (∅ 40 x 110 mm)
- Trinidad Robusto Extra (∅ 50 x 155 mm – arrêté en 2012)
- Trinidad Robusto T (∅ 50 x 124mm – arrêté en 2012)
- Triniad Topes (sorti en 2019 – ∅56 x 125mm)
- Trinidad Vigia (∅ 54 x 110mm)
Elle a pour habitude de vendre des boîtes de 12 ou 24 cigares.
En production
Nom | Vitola de Galera | Cepo | Taille | Module | Sortie |
Fundadores | Laguito Especial | 40 | 192 | Lonsdale | 1997 |
Coloniales | Coloniales | 44 | 132 | Corona | 2004 |
Reyes | Reyes | 40 | 110 | Petit Corona | 2004 |
Vigia | Torres | 54 | 110 | Petit Robusto | 2014 |
La Trova (LCDH) | Cañonazo Especial (T) | 52 | 166 | Double Robusto | 2017 |
Esmeralda | Dinoras | 53 | 145 | Robusto | 2019 |
Media Luna | Marinas | 50 | 115 | Petit Robusto | 2019 |
Topes | Topes | 56 | 125 | Robusto | 2019 |
Éditions limitées
Nom | Vitola de Galera | Cepo | Taille | Module | Début |
Ingenios (EL 2007) | Cervantes | 42 | 165 | Lonsdale | 2007 |
Short Robustos T | Short del Valle | 50 | 102 | Petit Robusto | 2010 |
Trinidad 40 Aniversario | Cañonazo (T) | 52 | 150 | Robusto Extra | 2010 |
Topes (EL 2016) | Topes | 56 | 125 | Robusto Extra | 2016 |
Trinidad 50 Aniversario | Gloriosos | 59 | 155 | Double Pyramid | 2019 |
Casilda | Sobresalientes No.2 | 53 | 185 | Double Robusto | 2019 |
Production arrêtée
Nom | Vitola de Galera | Cepo | Taille | Module | Début | Fin |
Robustos Extra | Dobles (T) | 50 | 155 | Robusto Extra | 2004 | 2012 |
Robustos T | Del Valle | 50 | 124 | Robusto Extra | 2009 | 2012 |
Des origines incertaines
Le nom de la marque proviendrait de la ville cubaine de Trinidad, située dans la partie centrale de l’île.
Selon Habanos S.A., la marque aurait 50 ans environ, mais la famille Trinidad a une autre version de l’histoire : la marque aurait été fondée par Diego Trinidad en 1905 sous le nom « Trinidad y Hermanos ».
La marque aurait alors été reprise lors de la révolution cubaine, et la famille forcée de quitter le pays.
Une marque réservée à une élite
Au départ, la marque a été créée en 1969 pour les diplomates et les dignitaires (comprendre : les invités de Fidel Castro), et les cigares n’étaient pas disponibles à l’achat.
Les cigares, comme le rapport le site havanahouse.co.uk, étaient tout de même parfois vendu aux enchères dans les années 90, et la première enchère publique a eu lieu en mai 1997.
Lors de cette enchère, une boîte de 25 Trinidad a été vendue à 16 100 francs suisses, soit près de 15 000€ !
Ce n’est qu’en février 1998, au vu du succès des enchères, que les cigares Trinidad sont proposés au public, avec l’introduction du Trinidad Fundadores, toujours en production aujourd’hui, et calqué sur les dimensions du Cohiba Lancero)
Dès son lancement, le Fundadores possédait la fameuse pigtail, qui est maintenant devenue le symbole de la marque.
Années 2000-2010 : de nouvelles vitoles
En 2003, la marque sort 3 nouvelles vitoles, poussée par le succès du Fundadores :
- Trinidad Coloniales (∅ 44 x 132 mm)
- Trinidad Reyes (∅ 40 x 110 mm)
- Trinidad Robusto Extra (∅ 50 x 155 mm)
En 2004, Trinidad ajoute le Robusto T (∅ 50 x 124mm), suivi du Vigia (∅ 54 x 110mm) en 2014.
En 2012, la marque annonce la fin de la production de 2 modèles :
- Robustos Extra
- Robustos T
2019, le 50ème anniversaire
Ce n’est que fin 2019, pour célébrer le 50ème anniversaire de la marque, qu’on a vu arriver l’Esmeralda, le Topes (une édition limitée 2016 devenue production régulière) et le Media Luna, venus renforcer la gamme.
Mais on ne peut pas oublier le Trinidad 50 aniversario, une série ultra-limitée : 100 humidors de 50 cigares seront vendus. Le premier exemplaire a été vendu aux enchères pour 300 000€ au Habanos Festival en février 2020.

Pas mal, l’humidor 50 Aniversario !
Éditions régionales et limitées Trinidad
- 2007: Trinidad ingenios, en boîte de 12 cigares
- 2010 : Trinidad Short Robusto T, en boîte de 12 cigares
- 2016 : Trinidad Topes, introduit au catalogue de façon permanente en 2019
- 2017 : Trinidad La Trova, toujours en production, exclusif LCDH
- 2019 : Trinidad Casilda, Habanos Collection Series
Trinidad Reyes : Test & Avis
Module | Petit Corona |
Longueur | 110 mm |
Diamètre | 40 |
Cape | Cuba |
Sous-cape | Cuba |
Tripe | Cuba |
Couleur | Colorado (Maduro) |
Le Trinidad Reyes est un puro cubain de 7,4 grammes, le plus petit de la gamme de Trinidad.
Trinidad est une marque cubaine reconnue quoiqu’assez discrète – on ne la trouve pas autant dans nos civettes que Montecristo, Partagas ou H. Upmann.
Et pourtant, il y a du très bon … comme ce petit corona.
Apparence et tirage à cru
La cape couleur chocolat est très belle, finement nervurée, grasse et uniforme.
La construction paraît d’emblée très bonne, et la petite perilla en tire-bouchon donne une belle allure à ce petit module.
Je le coupe avec mon nouveau Colibri Cut, dont je te reparlerai, parce que pour 50 balles c’est quand même pas terrible … mais bon.
Je l’accompagne, bière oblige, avec une Köstritzer Pale Ale, une bière blonde amère aux saveurs d’agrumes, avec une très belle couleur !
À cru, le tirage est excellent, comme le laissait présager l’apparence de la vitole.
Je récupère du tabac, relativement léger, du thé noir et quelques notes de miel. Je suis parti à l’allumer au briquet torche, parce qu’il y a un peu de vent.
Premier tiers : bonne entrée en matière
Les premières bouffées sont boisées, avec un très agréable goût de tabac. La puissance est modérée : il s’agit d’un cigare à classer dans la catégorie « moyen ».
Les 5 premières minutes sont un peu piquantes et le cigare peine à se mettre en place, mais le reste du premier tiers sera très stable et maîtrisé.
Le bois côtoie le poivre vert et les épices, et les quelques notes de miel, que j’avais déjà perçues à cru, se joignent à la partie de temps en temps.
La rétro-olfaction donne quelque chose de très frais, similaire à de la noisette, et parfois même à de la coco.
La fumée est bien blanche, belle et persistante en bouche, et laisse du miel sur le palais. La construction peine un peu, et je dois le rallumer assez rapidement.
Un deuxième tiers équilibré
Sur le deuxième tiers, ce Trinidad Reyes conserve son profil mais gagne légèrement en puissance, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Le bois, les épices et le poivre sont toujours présents, même si le miel se fait de plus en plus rare. L’ensemble est très crémeux, et quelques notes torréfiées et empyreumatiques viennent se joindre à la palette aromatique équilibrée.
Troisième tiers : un régal jusqu’au bout
Il est très rare de trouver des cigares qui sont bons jusqu’au bout. J’apprécie très peu les saveurs de la fin des cigares, et je laisse souvent s’éteindre les vitoles à plus de 2 cm du pied.
Eh bien là, crois-moi ou pas, j’ai planté le cure-dent dedans (et non, j’ai pas de photos, parce que j’ai oublié d’en prendre).
Le troisième tiers est comme le bouquet final d’un feu d’artifice : tout revient, des épices à la noisette en passant par le poivre et le bois, et le cigare se fume jusqu’au bout sans ciller.
La construction s’est révélée très bonne tout au long du fumage, qui aura duré en tout à peu près une heure (oui, j’ai eu quelques longues conversations).
Le Trinidad Reyes s’affirme donc comme un très bon petit corona, et j’irais même jusqu’à dire que c’est un des petits corona à tester, vraiment.
Il s’agit d’un cigare équilibré, pas trop fort et pourtant très complexe, et surtout très facile à fumer.
Peut-être bien que je vais en acheter une boîte moi 🙂
Personnellement j’aime bien le Reyes même si je mets le Coloniales au dessus. Il est doux, crémeux et bien roulé (contrairement au Fundadores qui est certes d’un autre gabarit mais régulièrement problématique). Attention toutefois aux Trinidad. Il leur faut au minimum 2 à 3 ans de vieillissement pour qu’ils développent parfaitement leurs arômes. Déception pour moi sur les « jeunes » cigares de cette marque yc les fameux Vigia.
Salut,
Merci pour ton retour 🙂
Vince
Hate de tester ce Trinidad. je suis sur qu’il ne me décevra pas tout comme les robusto T qui font parti des mes préférés. Il ne m’en reste plus que 2 d’ailleurs…dommage qu’ils n’en prduisent plus. As tu une idée du model qui lui ressemblerai le plus chez Trinidad ?
Salut Hugues,
Je n’ai jamais goûté le Robustos T malheureusement, donc je ne peux pas te répondre. Si tu n’as jamais goûté le Fundadores il faut que tu essaies d’en trouver, et globalement toute la nouvelle gamme Trinidad est très réussie 🙂
Vince
Complètement d’accord sur le dernier tiers, il est incroyable et c’est le meilleur, j’ai senri aussi épice et surtout noisette. Mon numéro 1 cette vitole
Salut Antoine,
Merci pour ton retour 🙂
Vince