Il existe beaucoup, mais beaucoup de livres sur le cigare.
Il en existe même tant que pour l’amateur, il est difficile de savoir sur lequel jeter son dévolu.
Et la situation empire encore quand on se rend compte que nombre de ces livres sont édités en petites quantités, donc parfois indisponibles.
C’est à cela qu’a voulu sans doute pallier Guillaume Tesson, l’auteur du Petit Larousse des Cigares, donc la première édition est parue en 2010, chez Larousse évidemment.
Fin 2019 sort la deuxième édition, qui nous intéresse ici, et dont je propose de faire une petite « recension », comme on dit dans le milieu.
On va regarder ensemble ce qu’il y a dans le livre, comment c’est présenté, et ce que j’en ai pensé.
Spoiler : il faut vite aller l’acheter !
Qu’est-ce que le Petit Larousse des Cigares ?

Le titre est trompeur : il ne s’agit en rien d’un dictionnaire, ni d’un lexique, mais plutôt d’un livre comme les aficionados les aiment : un mélange d’histoire du cigare, de conseils de dégustation et de conservation, de présentation des terroirs et des marques, et de compte-rendus de cigares.
Faire tenir en à peine plus de 350 pages tout ce qu’il y a à savoir sur le cigare est une gageure, et ce n’est bien sûr pas l’objectif de l’auteur : on sent qu’il s’agit plutôt de dresser un portrait de l’univers du cigare qui sera à même de guider les débutants et d’offrir quelques pépites aux amateurs confirmés.
Le livre est divisé en 4 grandes parties :
- Histoire du cigare
- Savoir-faire et production
- Conservation et dégustation
- Recension des 155 meilleurs cigares.
On va s’intéresser à chaque partie l’une après l’autre !
Première partie : l’histoire du cigare
Dans cette première partie, rien de bien étonnant : on commence par une histoire du tabac, puis du cigare en lui-même, pour ensuite s’intéresser à chaque zone géographique :
- Europe
- Cuba
- États-Unis.
Ensuite, une brève section s’intéresse au cigare aujourd’hui : industrie du cigare, marketing, etc.
Tous les livres sur le cigare possèdent une partie similaire, mais l’intérêt du Petit Larousse est sans conteste sa précision : dates, noms historiques, etc.
À cela s’ajoute un style léger et agréable à lire, qui ne cède pas aux envolées lyriques qu’on retrouve parfois dans les livres de niche : le style est assez factuel, et c’est vraiment agréable.
Deuxième partie : savoir faire et production
Guillaume Tesson consacre ensuite une vingtaine de pages, dans la deuxième partie, aux questions de la culture du tabac, de la production des cigares, et des terroirs.
Et c’est selon moi là que se trouve la grande force du livre, et de son auteur : il y est question de tous les terroirs, mis sur un pied d’exacte égalité.
Pas question ici de supériorité cubaine, mais plutôt d’expliquer les caractéristiques de chaque terroir, localisations géographiques à l’appui, en n’oubliant pas de mentionner les terroirs qui produisent du tabac mais pas forcément de cigares : Équateur, Cameroun, Brésil et Connecticut.
La question de la culture du tabac et de la production des cigares est abordée en quelques pages et agrémentée de photos de bonne qualité, ce qui rend le parcours agréable.
Il ne s’agit pas de la présentation la plus technique ou la plus exhaustive, mais elle donnera à tous les amateurs les informations nécessaires.
Troisième partie : l’art de vivre
La troisième partie est consacrée à la conservation et à la dégustation des cigares.
Elle commence par un encart assez important sur les bagues des cigares : histoire, origine, et photos de nombreuses bagues de collection.
Même si ce n’est pas un domaine qui me parle, c’est une section qu’on retrouve peu dans les livres dédiés, et je suis sûr qu’elle sera intéressante pour beaucoup d’entre nous.
Ensuite, on parle de la conservation : les informations données sont assez générales, mais suffisent à guider la majorité des aficionados, et peuvent servir de référence si on souhaite y revenir.
Il en va de même de la section sur la dégustation, qui revient, photos à l’appui, sur la coupe et l’allumage, et ajoute quelques tableaux des arômes, ainsi que des informations sur les formats.
Une fiche de dégustation est également proposée.
Cigare et alcools

La section la plus intéressante de cette troisième partie est certainement celle sur le pairing, ou accord entre cigare et alcools.
Écrite avec le concours de Quentin Lagallarde, quatrième Habano-Sommelier International 2009, la partie présente quelques alcools connus qui se prêtent à l’accord avec les cigares, mais aussi quelques pairings précis.
D4 et Havana Club 7 ans, par exemple.
Cette troisième partie s’achève avec quelques informations sur les personnalités associées au cigare, avec des photos d’époque.
Quatrième partie : les cigares
La quatrième partie de ce Petit Larousse, qui occupe près de la moitié du livre, est certainement ce qui le rapproche le plus d’un lexique.
Mais pas un lexique du cigare : un lexique des cigares.
Cette dernière tranche de l’ouvrage est en effet l’occasion de revenir sur 155 cigares issus de 77 marques de tous les terroirs, de Partagas à Padron.
Pour chaque marque, on donne une brève histoire, et un met un (ou plusieurs, pour certaines) cigare en exergue, en en faisant un bref compte-rendu.
Je trouve que l’idée est vraiment très bonne : elle permet aux débutants de se repérer dans la jungle des terroirs et des marques, et de savoir en un coup d’œil où diriger pour sa prochaine dégustation.
Le fait de mettre en avant un cigare par marque permet, lorsqu’on ne la connaît pas, de savoir vers quel module ou vers quelle gamme se diriger.
Mais cette présentation permet aussi aux amateurs confirmés de découvrir des marques qu’ils auraient survolées, ou des cigares à côté desquels ils seraient passés.
Conclusion : que vaut le Petit Larousse des Cigares ?
De tous les livres que je possède, cette deuxième édition 2019 du Petit Larousse des Cigares est celle que je recommande vraiment à tous.
Ce n’est pas une bible, dans le sens où la prétention n’est pas de donner toutes les informations possibles sur le cigare.
Il s’agit plutôt d’un excellent guide, qui donne des jalons.
On parcourra la première fois le livre dans l’ordre, pour profiter d’une mise en page moderne, agrémentée de belles illustrations et photographies.
Puis, au gré des dégustations, on y reviendra pour relire l’histoire de telle marque, ou le bref compte-rendu de tel cigare.
Avant de se rendre faire ses achats, on reviendra aussi voir s’il n’y a pas un cigare qui nous fait envie parmi ceux listés dans la quatrième partie.
Vraiment, pour moi, c’est un must-have.
Tombant sur ce site,j y trouve un connaisseur mais il est fort modeste.Aucun renseignement sur le titulaire,donc impossible de lui passer un coup de fil.Entre amateurs,une discussion serait bien plus riche qu un commentaire par mel.
Une ignorance importante et habituelle dans les écrits sur le cigare est la place des Indes néerlandaises,à présent Indonésie,qui sont les plus gros fournisseurs de tabac à cigares en Europe.La production donne la ligne hollandaise et doit vraisemblablement être encore à la première place.La seule bourse du tabac en Europe se trouvait aux Pays-Bas,puis a été transférée à Bremen R.F.A. après l indépendance.La ligne hollandaise est composée de tabac vorsterlanden de Java Central et de Besuki de Java Est avec un petit peu de Bahia et une cape Sumatra.
Certes,l immense majorité de la ligne hollandaise est un petit module fabriqué à la machine et ne peuvent donner de grands cigares.Toutefois,il existe une petite production de vrais cigares main.Par contre,le deli de Sumatra est largement utilisé pour la cape de nombreux grands cigares en Amérique centrale.
En espérant que cette information vous sera de quelque utilité,meilleurs sentiments.
;
Bonjour Michel,
Comme vous le voyez je suis bien joignable, puisque je vous réponds moins d’une heure après votre commentaire. Je m’excuse de ne pas vouloir afficher mon numéro perso sur internet …
Je ne sais pas trop quoi répondre à votre agressive diatribe … on fait du tabac en Indonésie, ok. Pas de grande nouvelle jusque-là. Il sert majoritairement à faire des cigarillos et des cigares non-premium roulés à la machine. OK. Produits en Europe. OK.
Mais il ne vous aura pas échappé que ce n’est pas l’objet du site ! Je suis bien au courant que les capes de Sumatra sont utilisées dans certains cigares premium … mais je ne vois pas bien ce que ça apporte à la discussion ni au sujet de l’article, qui parle du livre de Guillaume Tesson (qui n’a pas fait un livre sur le tabac indonésien, on se demande pourquoi).
Vincent